14 janv. 2007

ETAPE 05 Le train

18h30 on est sur la quai de la gare, le plan est simple comme le train est là on monte dedans on dépose tous les sacs et un de nous deux va acheter du pain et un salami.

Donc on se lance, on pousse la porte du wagon 11. Gaëlle devant, porte son sac à dos sur le dos, un autre sac à dos avec l’ordi et le lait de la petite sur le ventre, un sac de couse dans sa main gauche et son sac à main dans sa main droite. Je la suis mon sac à dos sur le dos, la petite en écharpe sur le ventre, une bouteille de 5l d’eau dans ma

main droite. On se pousse dans la porte limite trop étroite du couloir du wagon et on tombe sur une furie qui nous repousse à grand cris nous faisant comprendre qu’il n’est pas temps de monter…

Je me retrouve assis sur nos sac sur le quai de la gare la petite sous ma veste dort encore un peu, Gaëlle a été acheter du pain et un salami. Je reste là planter dans la faible lumière du quai au pied de l’escalier qui descend de la passerelle. Et toutes les personnes qui descendent cet escalier m’adressent la parole, avant de se rendre compte que je ne suis pas d’une grande utilité. Juste deux gars bourrés insisteront espérant que je me mette à parler russe.

Enfin Gaëlle revient et elle sait comment me réconforter de nos déboires, elle m’amène un hot-dog complet, comprenez moutarde mayo ketchup ! Qu’est ce que vous voulez de plus ? le froid commence à me mordre les doigts, alors j’allume une de mes petites chaufferettes au charbon, celle-ci c’est à peine mise à tiédir que la furie affublé d’une toque officielle (je dis ça parce qu’il y a un beau blason doré dessus), d’un manteau de fourrure et d’une paire de botte en cuir nous fait signe de monter.

On l’a suit et la petite se réveille avec un petit grognement. La furie me regarde, je lui fait signe que c’est pas mon ventre mais que je porte ma petite Tiéma. Vlan que je me prend un deuxième engueulade que même si c’est du Russe je comprend bien qu’elle me dit que je suis con que j’avais qu’à lui dire que je suis débile d’attendre sur le quai etc..

Enfin bon la petite lui esquisse un sourire joker et elle nous apporte nos draps et lui fait coucou la main (elle ne se vautre pas un peu plus loin).

Installé dans le wagon lit, les sacs bien rangés, il est 7h30. Le train démarre dans ¾ d’heure. J’en profite pour aller voir l’agitation sur les quais, celui-ci est nettement moins désert et devant chaque porte se tient bien droite une furie en fourrure et botte de cuir. Je descend pour voir ça et d’ici le train ressemble au fantasme de conte pour enfant, ceux ou un train magique est près à partir un peu comme une rentrée scolaire d’harris potter.

Le wagon est simple mais propre, un porte centrale et de part et d’autre deux couchettes en bas, deux en haut.

Une famille passe dans le couloir et cherche son compartiment, quand le train se met à bouger. Doucement sans grand fracas, voilà le paysage qui défile.

C’est parti pour 3 jours, pour l’instant on n’est que nous dans le compartiment mais comme il y a plusieurs arrêts tout au long du parcours on ne sait pas si ça restera comme ça.

Et je vais pas garder le suspens plus longtemps, vers 1h du mat la porte s’ouvre et des caisses sont poussées à l’intérieur suivies par un petit vieux qui s’installe sur la couchette du bas en face de moi. Nous trois on dormait déjà trop content de se faire bercer par le ronron du train.

Gaëlle a pris la couchette du haut, moi celle du bas, la couchette n’est pas bien large mais assez pour que je puisse caler la petite contre la paroi et dormir sur le côté.