28 janv. 2007

ETAPE 11 Nouvel an





Aujourd’hui c’est le 31, au programme, bien sur: NOUVEL AN. Mais, on se demande à quelle heure on doit se souhaiter bonne année ?

Bha de toute façon il y a de forte chance pour qu’on dorme tous, peu importe le fuseau horaire.

Mais merci à tous ceux qui m’ont envoyé un sms ça fait toujours plaisir même si on est au bout du monde.

Aujourd’hui est prévu un arrêt de 50 minutes ! Alors on ne va pas rater ça. Gaëlle me dit que c’est dans 15 minutes. Je me prépare, j’enfile mes grosses chaussettes, on met la petite dans sa combi rose, je la mets en écharpe. Pour avoir plus de place je me mets dans le couloir, et là 3 passagers me regardent faire. On est toujours un peu en avance sur eux parce qu’on doit préparer la petite. Je rentre dans notre cabine je ressors dans le couloir mettre mes deux pulls et ma veste. Tous me regardent de plus en plus bizarrement, mais ce n’est pas ça le plus étrange. Il y a autre chose qui ne va pas, le train est censé s’arrêter dans moins de 5 minutes, or comme je vous l’ai dit il n’est jamais en retard, et là il ne ralenti pas.

Un doute s’installe, je rentre dans la cabine, je demande à Gaëlle :" il s’arrête à quelle heure le train ?"

Elle réalise qu’elle s’est empêtrée dans les fuseaux horaires, le train s’arrêtera que dans deux heures… Voilà pourquoi ces regards étranges… Donc me voilà fin près pour dans deux heures. Bon ben j’explique à la petite que ce n’est qu’un exercice, pas d’inquiétude, on est maintenant au point pour dans deux heures.

Depuis qu’on a pris le train on se met tout doucement à l’heure de Moscou. Comme il y avait encore 5h de décalage lors de la montée dans le train et que tous les jours on semble fuir le soleil qui se lève avec notre train, on a décidé avec Gaëlle de reculer de deux heures notre montre tous les matins. C’est un peu comme si tous les matins on faisait un double changement d’heure d’hivers et qu’on pouvait dormir deux heures de plus. Sauf qu’avec la petite ça ressemble parfois juste à une journée deux heures plus longues.

Et deux heures plus tard, voilà qu’on s’arrête pour 50 minutes (vous comprenez la confusion ?). Certains signe aurait du nous mettre la puce à l’oreille.

D’abord il y a du givre sur la vitre de notre compartiment, ensuite dans les toilettes là où il y a un trou dans le sol pour ceux qui se lave, de la glace se forme. Je ne connais pas la température, et je ne sais pas si c’est le froid ou le vent, mais il fait hyper froid. D’abord on se rend compte de rien parce que du train à la gare, le temps d’exposition n’est pas trop long. Ensuite on va faire le tour des petites boutiques au alentour.

Et là on trouve des clémentines du Maroc, des bananes, et un fritekot !

Alors pour nouvel an on se fait un cornet de frite. Pas mauvaise les frites, mais nos doigts gèle littéralement. Au bout de 1à frites je ne sent plus leurs bouts, le reste picote encore un peu et c’est très douloureux. J’essaye de faire une photo mais trop engourdi mes doigts de réponde, plus alors on cours se réfugier dans le hall de gare. Et que fait la petite ? Elle dort contre son papa bien au chaud.

La bouteille de coca qu’on a achetée il y a 3 minutes est gelée. D’ailleurs c’est comique parce qu’ici il vende les boissons dans des frigos posés dehors, comme chez nous, de grand frigo coca avec une porte en verre. Mais par -20°C je sais pas à quoi sert le frigo à mon avis à chauffer la boisson puisqu’une fois sortie du frigo elle gèle.

De retour au train on a deux business menu, c’est comme les soupes chinoises déshydratées sauf qu’il y a un sac en alu qui contient de la viande (un peu comme du Pal faut bien l’avouer) mais merde c’est fête ce soir ! ;-p

Nos petites hôtesses elles, elles ont sorti leur hache. Comme à chaque arrêt, et elles font le tour du train faisant tomber les stalactites et croûtes de glace qui se forment sur les roues et sous le wagon. C’est le même rituel à chaque arrêt, elles balayent l’entre deux porte de la neige qui s’infiltre lorsqu’on roule, et vont casser la glace qui se forme.




Nous on s’installe on mange notre menu et on s’endort.